Lors de la première édition de la Fête-Faites du Vélo et de la Marche, mi-septembre, à Saint-Jean-d’Angély, quelques idées ont émergé au cours d’une soirée-débat animée par VDS Mobilité, autour des mobilités actives (toute forme de transport de personnes, et parfois de biens, qui n’utilise que l’activité physique humaine comme source d’énergie, selon Wikipédia). Cela donne des pistes d’action, certaines qui peuvent se mettre en œuvre dès maintenant, d’autres, plus complexes et onéreuses, qui demanderont du temps… Reste à décider de les réaliser !

Dès le plus jeune âge…

Des pistes d’action pour développer les mobilités actives qui peuvent s’engager dès maintenant ? Oui, quand il s’agit, par exemple, de préparer les plus jeunes à la pratique du vélo sur nos routes. A partir des observations quotidiennes faites par les participants comme de statistiques nationales, il apparaît que les mobilités actives et en particulier le vélo doivent faire l’objet d’actions à visée éducatives afin de permettre aux jeunes d’acquérir l’habileté nécessaire à la pratique du vélo, la connaissance du code de la route et l’apprentissage des techniques de réparation. Il est aussi important de les informer des bénéfices sur la santé (et sur la réussite scolaire) et de la diminution du carbone généré par les transports que permet la mobilité active. Et comme pour le recyclage, on pourra faire le pari que les plus jeunes seront prescripteurs auprès de leurs parents…

Cela peut passer par une multitude d’actions, comme la mise à disposition de draisiennes dans les écoles pour apprendre l’équilibre à vélo aux tout-petits mais aussi aux jeunes qui ont des difficultés motrices. Pour un établissement scolaire, on peut y favoriser la pratique du vélo en acquérant des vélos (VDSM a ainsi livré en 2023 une vingtaine de vélos au collège d’Aulnay), en prévoyant un budget maintenance vélo pour s’assurer que cette flotte soit toujours opérationnelle, en organisant des ateliers pédagogiques entretien-réparation pour les élèves (comme c’est aussi fait au collège d’Aulnay), en créant des groupes de personnes ressources pour encadrer les sorties à vélo (parents, retraités, bénévoles), en développant l’initiation au code de la route et sa mise en pratique.

Cela peut donc impliquer les équipes éducatives, bien sûr, mais aussi les parents, et plus largement la communauté locale, en mutualisant moyens et énergies. Cela peut aussi déboucher sur la création d’un club jeune pour pratiquer le vélo en dehors du temps scolaire, par exemple.

Trace la route !

L’un des freins à la pratique quotidienne du vélo tient à la sécurité routière. Cela passe donc par des besoins en aménagement des chaussées et abords pour l’améliorer. On peut imaginer la création de pistes cyclables, parfois simples à réaliser (une matérialisation peinture au sol et quelques panneaux). Parmi les priorités à se donner, on pourrait ainsi chercher à rendre plus accessibles, les établissements scolaires, les zones commerciales et d’activité, l’agence France Travail (ex-Pôle Emploi), les zones de loisirs (comme le plan d’eau de Bernouët à St-Jean-d’Angély, les installations sportives ou culturelles). Cela passe aussi pour tous ces lieux par la création de parkings et garages à vélos (comme le font déjà toutes les grandes agglomérations mais aussi les villes environnantes comme Rochefort ou La Rochelle). Pour info, une place voiture permet de garer 12 vélos.

Autre idée, transformer le centre-ville de Saint-Jean-d’Angély en « zone de rencontre ». Dans une telle zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Toutes les chaussées sont à double-sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation.

En encore… permettre un accès sécurisé aux villages entourant Saint-Jean-d’Angély (Courcelles, Mazeray, La Vergne, Asnières-la-Giraud, Saint-Julien-de-l’Escap), créer des vélos-taxis ( centre-ville /plan d’eau, centre-ville/zone commerciale, gare/centre-ville)

C’est dans la tête !

Face au « tout voiture », le partage des voies de circulation avec d’autres usagers implique pour chacun d’adopter de nouveaux comportements et d’acquérir de nouvelles connaissances, en même temps que sont mises en œuvre actions et projets visant à développer les mobilités actives. L’information de tous est ainsi un réel enjeu pour réussir cette mutation. Il convient d’informer sur les mobilités actives, la sécurité, et sur les projets à venir d’aménagement (notamment en créant les rubriques ad hoc sur les sites et médias des institutions locales), de partager des applications numériques comme « Moovance », qui permettent d’évaluer et de réduire l’empreinte carbone de ses trajets. En ayant en tête une évidence : la mobilité active, c’est bon pour tous et d’abord pour soi-même… Qu’on marche ou qu’on pédale (même avec une assistance électrique sur le vélo), on s’entretient soi-même. Et la bonne forme physique améliore aussi la performance cérébrale…

Au-delà de la mise en œuvre des mobilités actives, au sein d’un territoire rural comme le nôtre, au-delà de 10km à parcourir, il convient de développer les mobilités durables ou écomobilité : autopartage, covoiturage, transport en commun, transport à la demande, transport d’utilité sociale…

Des choses ont déjà été entreprises, mais il y a encore… du chemin à parcourir !